Première cause de mortalité évitable en France, le tabagisme actif est responsable de 73 000 décès prématurés chaque année dans notre pays [1]. Environ 25 % des décès d’origine cardiovasculaire des hommes de moins de 70 ans sont attribuables au tabagisme, ce pourcentage pouvant atteindre 40 % dans les pays industrialisés [2].

Le tabagisme est désormais considéré comme une “maladie chronique”. Le cardiologue est bien placé pour participer à la prise en charge de cette addiction à composantes multiples : psycho-comportementale et physique. Dans une étude portant sur les pratiques des cardiologues français [3], le sevrage tabagique est conseillé chez 85 % des patients, mais une aide n’est proposée que dans 5,4 % des cas.

La Haute Autorité de santé (HAS) a émis de nouvelles recommandations “Arrêt de la consommation de tabac : du dépistage individuel au maintien de l’abstinence en premier recours”. Elles font le point sur les méthodes efficaces ainsi que sur la cigarette électronique, désormais incontournable [4].

Quels outils pratiques ?

Dépister le tabagisme : il est recommandé d’interroger chaque patient sur leur consommation de tabac et de proposer un conseil d’arrêt. En tant que cardiologue, il est souhaitable d’être plus proactif et de toujours proposer d’entreprendre un sevrage (ou une réduction initiale), quitte à proposer ensuite le suivi au médecin généraliste ou une équipe de tabacologie s’il ne[...]

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